Parcours
Après un doctorat en Sciences Humaines et avoir assisté le travail théâtral d’Andrei Serban et de Jean-Pierre Miquel (1995-2001), Sandrine Anglade réalise en 1999 sa première mise en scène et mène depuis lors sa carrière entre le théâtre et l’opéra. Elle reçoit en 2010 le prix Claude Rostand pour la mise en scène de L’Amour des Trois Oranges. Depuis 2011, elle est artiste associée à la Scène nationale de Besançon, et soutenue par le Centre de Création et de Production de la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre.
Mise en scène
En 1999, elle débute sa carrière à l’Opéra avec Le Viol de Lucrèce de Britten. Elle est ensuite invitée à l’Opéra National de Bordeaux pour y signer Roméo et Juliette de Gounod. en 2001, elle signe sa première mise en scène de théâtre à la Comédie-Française (Théâtre du Vieux Colombier) avec La Mère confidente de Marivaux, puis poursuit cette collaboration en mettant en scène Opéra Savon de Jean-Daniel Magnin.
Très vite, elle ressent le besoin d’ancrer son travail au cœur d’une compagnie, creuset d’une pensée à la fois artistique et humaine.
En 2003, elle fonde la Compagnie Sandrine Anglade, cherchant à jouer de la transgression des genres, mêlant, en des objets scéniques singuliers, le théâtre, la musique et le mouvement.
Jusqu’à aujourd’hui Sandrine Anglade a mis en scène plus d’une vingtaine de spectacles, alternant productions déléguées et commandes : Le Viol de Lucrèce de Benjamin Britten (Opéra de Nantes, 1999) ; Hänsel und Gretel d’Engelbert Humperdinck (Opéra de Limoges, 2000) ; Roméo et Juliette de Charles Gounod (Opéra de Bordeaux, 2000) ; La Vie parisienne de Jacques Offenbach en 2000 ; La Mère confidente de Marivaux (Théâtre du Vieux Colombier, 2001) ; Cosi fan tutte de Mozart (Opéra de Tours, 2002) ; Ciboulette de Reynaldo Hahn (Opéra de Maastricht, 2002) ; Opéra Savon de Jean-Daniel Magnin (Théâtre du Vieux Colombier, 2002) ; La Reine des glaces de Julien Joubert (Opéra Bastille, 2003); Tour d’Ecrou de Benjamin Britten (Inauguration d’Angers-Nantes-Opéra, 2003) ; Tamerlano de Haendel (Opéras de Lille, Bordeaux et Caen, 2004-2005) ; Le Petit Roi du Temple de Mozart et Jean-Daniel Magnin avec la Maîtrise des Hauts-de-Seine (Opéras de Lille et de Massy, 2005-2006) ; Monsieur de Pourceaugnac, une comédie ballet de Molière et Lully (Création CDN et Opéra de Limoges, 2006); La Fabula di Orfeo de Angelo Poliziano (création Fondation Royaumont, 2006) ; Le Voyage de Pinocchio d’après Carlo Collodi (Théâtre de Cachan, 2008); L’Italienne à Alger de Rossini (création Opéra de Lille, 2007); Le Médecin malgré lui de Gounod-Molière (Création Maison de la Culture d’Amiens-Fondation Royaumont, 2009) ; L’Amour des Trois Oranges de Prokofiev et d’après Carlo Gozzi (Création Opéra de Dijon, 2010) ; L’Oiseau vert de Carlo Gozzi (Création Opéra et CDN de Dijon, 2010).
Dernièrement
Dernièrement elle a dirigé Jacques Bonnaffé et le Quatuor Varèse dans Le Roi du bois de Pierre Michon, musique Michèle Reverdy (Théâtre 71 Scène nationale de Malakoff 2012) et revisité Le Cid de Pierre Corneille pour 8 comédiens et un batteur (Maison de la Culture de Nevers, 2013). Ce dernier spectacle est repris en tournée en France jusqu’en avril 2014. Pour l’Opéra national du Rhin, elle a mis en scène deux opéras de Rossini : L’Occasione Fa il Ladro (2012) puis La Cenerentola (coproduction Scottish Opera, création octobre 2014). Pour l’Opéra de Dijon, elle met en scène en 2015 Wozzeck d’Alban Berg.
En projet :
L’Héritier de Village d’après la comédie en un acte de Marivaux, projet mêlant théâtre et pop songs sur la spéculation et les faux-semblants (création 15/16).
Le Monde à moitié, travail sur le «mal entendre» et le «chanter faux» alliant théâtre, espace, danse et musique (création 16/17).