A la demande du Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, l’Arcal a pro­posé le ven­dredi 19 février 2016 à Irène Kudela, conseillère musi­cale et lin­guis­ti­que pour le tchè­que sur La Petite renarde rusée, de venir pré­sen­ter l’œuvre au public de la Scène Nationale.

[…]C’est une très grande joie de chan­ter ce rôle magni­fi­que qui finit en apo­théose avec une page très lyri­que, lors­que le garde-chasse se retrouve seul face à la nature. Ce moment est tel­le­ment sublime que, lors d’une séance de tra­vail avec Louise Moaty, l’émotion était pal­pa­ble. Nous avons ter­miné dans un état très spé­cial qui tou­chait à une forme de grâce.[…]

Si l’œuvre d’origine est centrée sur la figure du paysan […] Louise Moaty réussit le tour de force de renverser le point de vue. Il place la Tsigane au cœur de la scène.
Elle s’appuie pour cela sur des textes magnifiques de la poétesse rom Papusza («la poupée»). […]
Lus tour à tour en français ou en romani, ses poèmes, entrecoupant les mélodies de Janacek en langue morave, sortent la pièce du folklore dans lequel on l’a souvent enfermée… […]
Ils lui apportent une dimension plus universelle, mais aussi une sensibilité féminine unique […]

Webthéâtre – 10 avril 2016 Par Caroline Alexander Après La petite renarde rusée créée à Nanterre en janvier dernier (voir WT 4960) et toujours sous les auspices de l’Arcal (compagnie nationale de théâtre lyrique et musical), Louise Moaty poursuit son pèlerinage autour des œuvres tardives de Leos Janacek (1854-1928) avec Le Journal d’un disparu composé […]

Superbement élaboré par Louise Moaty et ses collaborateurs, animé par quatre assistants et les chanteurs eux-mêmes, auxquels il est ainsi beaucoup demandé, le spectacle, tout au service de l’œuvre, rend à la fois hommage à la bande dessinée, dont on se souvient que Janacek y avait trouvé la source de son inspiration, en même temps qu’à l’art de l’animation spécifiquement tchèque.

Tout ce qu’elle touche, Louise Moaty le transforme en source d’émerveillement. […] Nouveau coup d’essai, nouveau coup de maître. […] Dans la fosse, Laurent Cuniot et son ensemble TM+ réussissent, quant à eux, la prouesse de rendre, au moyen d’un effectif orchestral réduit, la foisonnante sensualité de la partition de Janáček aux frontières de l’animisme et de l’anthropomorphisme. Un rêve éveillé