Les audaces de Mariame Clément

Il faut sans doute beaucoup d’audace, et peut-être aussi un peu d’inconscience pour s’attaquer à l’Armida de Haydn, avant-dernier opéra méconnu du maître autrichien, créé en 1784 à Esterháza. Si cet opera seria aux accents baroques ne révolutionne pas le genre en respectant la traditionnelle alternance d’airs et de récitatifs, il offre néanmoins une heureuse variation au niveau des récitatifs, en forme seccoou accompagnés. Avec peu d’ensembles et aucun chœur, Haydn parvient à bien caractériser son œuvre, très guerrière dès l’Ouverture cuivrée, d’une belle vigueur, tout en offrant de beaux climats intimistes comme dans la scène de la forêt. S’il faut s’accrocher pour suivre le méandre des amours contrariés de l’héroïne et de son cher Rinaldo, la mise en scène de Mariame Clément évacue d’emblée toute référence à la magicienne pour mieux ancrer l’ouvrage dans le monde actuel…

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