[NARCISSE | Atelier «Autoportrait vidéo» | Maison familiale et rurale Essonne verte]

[Publication du Théâtre d’Etampes sur son compte facebook | 25 janvier 2021]

À défaut que le public vienne au spectacle, ce sont les artistes qui se déplacent dans les structures ! Les jeunes de la Maison familiale et rurale Essonne verte ont eu la visite de Marie Vires, comédienne et metteuse en scène de l’opéra pop NARCISSE, proposé par l’Arcal, et auquel les élèves devaient assister en décembre dernier. Le groupe a travaillé sur l’écriture et la réalisation d’un clip vidéo librement inspiré du réseau social « Direct » mis en scène dans le spectacle avec la collaboration de Jason Razoux, régisseur vidéo et lumières. Ce fût l’occasion pour les jeunes de réfléchir à l’image de soi, celle des autres et celle que l’on veut projeter… une belle expérience et rencontre artistique menées collectivement à l’ère des réseaux sociaux.

[Atelier «Autoportrait vidéo» | Mud Day – Une journée à la MFR] Action culturelle menée par la compagnie Arcal, en collaboration avec le Théâtre intercommunal d’Étampes – CAESE. Lieu : la Maison Rurale et Familiale Essonne Verte (MFR) | Classe : 1ère SAPAT (services aux personnes et aux territoires) Dates : 20 & 21 janvier 2021 puis 1er & 2 février 2021 février 2021 à la MFR d’Etampes | Intervenants : Marie Vires (metteure en scène) & Jason Razoux (vidéaste et réalisateur) Réalisation du film : Jason Razoux et Marie Vires.

[Description du film réalisé]

Un matin à l’aube, dans un parc boisé, on voit l’arrivée d’un bus. Des élèves rejoignent leur établissement.

Nous voici dans une salle, où il va être de question de théâtre. Le projet : faire avec eux des ateliers théâtre/ vidéo autour de l’autoportrait, avec, à l’origine, une trame très claire puisqu’il s’agissait de faire le clip promotionnel d’un réseau social fictif.

Les élèves, leur smartphone comme prolongation de soi, juste là, bras mi-tendu, la main ou les yeux dessus, constamment, ont un peu de mal à se concentrer. Il est tôt. On prend même des appels d’un grand parent. On dirait que l’histoire du théâtre peut attendre.

Émergent alors petit à petit, au gré de parenthèses au grand air, les pieds dans la boue, les pieds dans la terre, dans un aller-retour avec la salle de classe, d’attachants portraits de jeunes adultes. Quoique conscients que la MFR, ce n’est pas une panacée, ils se lèvent quand même à 5 h du matin pour venir depuis Grigny, ont quand même un projet derrière, de vie avec quelqu’un, de travail, une fois tout ça fini.

Ils veulent que leurs parents soient fiers, montrer qu’ils sont capables.

Émergent des témoignages d’attention, d’écoute, comme un pudique ciment de groupe.

Émergent discussions, partages d’expériences quotidiennes, débats sur la femme dans l’espace public et l’égalité hommes-femmes, sur la façon d’élever filles et garçons, la façon qu’on a soi de grandir et le vertige que la majorité peut représenter.

Émergent des propositions sur comment les choses pourraient mieux se passer.

Apparaissent humanité, analyse et beaucoup de qualités.