[RÉCITAL TALESTRI | FESTIVAL UN TEMPS POUR ELLES | Abbaye de Royaumont]

Dimanche 1er août 2021 | programmation du récital «Talestri» par le Festival Un Temps pour elles | Abbaye de Royaumont

 

Les chanteu·r·se·s

Tomiri, grande prêtresse de Diane : Adèle Lorenzi-Favart (soprano)

Talestri, princesse puis reine des Amazones : Apolline Raï-Westphal (soprano)

Antiope, sa sœur : Juliette Gauthier (mezzo-soprano)

Oronte, prince de Scythie, amant de Talestri, ex-Orizia compagne de jeu de Talestri : Benjamin Athanase (ténor)

Learco, compagnon d’Oronte, puis amant d’Antiope : Joao Pedro Cabral (ténor)

 

Les instrumentistes :

Roxana Rastegar, violon

Magdalena Sypnyewski, violon

Julien Praud, alto

Hanna Salzenstein, violoncelle

Adèle Gornet, clavecin

 

Coup de projecteur sur les compositrices dans le Val d’Oise

Le festival «Un temps pour elles» met à l’honneur des compositrices dont l’oeuvre a été invisibilisée au fil du temps. Dix-neuf concerts et performances artistiques sont programmés dans des lieux historiques du Val-d’Oise.

Au mois d’août, c’est à l ‘Abbaye de Royaumont qu’ont lieu les réjouissances, avec Marie-Antoinette de Bavière (1724-1780), artiste baroque. Compositrice, chanteuse, joueuse de clavecin et mécène, elle est connue notamment pour son opéra Talestri, reine des amazones, qui sera donné là. Outre deux opéras, arias, pastorale et intermezzos lui sont attribués.

Lire l’article sur le site des Echos

L’esprit du festival : Promouvoir et diffuser le répertoire des compositrices pour une plus grande égalité dans les programmations musicales et artistiques.

Editorial d’Héloïse Luzzati, directrice artistique du festival

Un constat

Présentes dès le Moyen-Âge où elles se nomment trobairitz (équivalent féminin du troubadour) les femmes qui composent de la musique ont toujours existé, en nombre. Malgré cela, elles occupent une part infime dans l’histoire de la musique officielle et aujourd’hui, à peine 4% des oeuvres musicales programmées en concert sont écrites par des compositrices. Elles ont été et sont toujours largement invisibilisées : absentes des programmes musicaux donnés tout au long de la formation des élèves dans les conservatoires, ces mêmes conservatoires où l’écrasante majorité des salles porte le nom d’un homme, compositeur plus ou moins illustre, et plus grave encore, absentes des programmes de concert…

Pour justifier cette invisibilité, un argument récurrent : si ces compositrices ne sont pas passées à la postérité c’est qu’elles n’ont pas créé de chefs-d’oeuvre… Mais quelle est la réalité ?

La réalité est que nous n’avons quasiment aucun moyen de juger de cette qualité.

Pour beaucoup, nous ne savons même pas qu’elles existent car les recherches musicologiques ne s’y intéressent pas.

Pour beaucoup d’autres, nous ne disposons pas de partitions accessibles (non éditées, manuscrits non numérisés ni inventoriés…)

Pour beaucoup enfin, nous ne disposons pas d’enregistrement. Dès lors, comment pourrions-nous savoir et décider si ces compositrices et leurs oeuvres méritent d’être interprétées et programmées ?

Héloïse Luzzati, directrice artistique.

Site du Festival Un Temps pour elles