Les quatre jumelles

Dans un Alaska imaginaire, chez les richissimes soeurs Smith, débarquent les soeurs Goldwashing, chercheuses dʼor, mais présentement en quête dʼun travail. Commence alors une lutte à mort sans répit et sans fin. Dans ce huis clos férocement burlesque, Copi orchestre, avec une ébouriffante maîtrise, un crescendo grand-guignolesque : il semble aussi désespérément impossible dʼêtre seul, quʼà deux, quʼà deux fois deux, fois deux, fois deux…Et quand ce désespoir sous lʼimpulsion dʼune écriture dʼune énergie et dʼune précision incroyables, devient irrésistiblement drôle, alors quelle aubaine pour un compositeur, comme Régis Campo, qui rêve dʼopéra-bouffe, de « délire
organisé », pour reprendre le mot deStendhal à propos de Rossini.

Direction musicale Laurent Cuniot
Mise en scène Jean-Christophe Saïs
Scénographie Jean Tartaroli et Jean-Christophe Saïs
Costumes Montserrat Casanova
Lumières Jean Tartaroli
Chef de chant Emmanuel Olivier
Assistant à la mise en scène Jérôme Ragon

Avec les chanteur·euse·s
Maria Smith Julie Robard-Gendre, mezzo-soprano
Leila Smith Sylvia Vadimova, mezzo-soprano
Joséphine Goldwashing Robert Expert, contre-ténor
Fougère Goldwashing Fabrice di Falco, sopraniste

TM+ ensemble orchestral de musique dʼaujourdʼhui
Direction Laurent Cuniot
Gilles Burgos, flûte
Baptiste Gibier, hautbois
Francis Touchard, clarinette
André Feydy, trompette
Marie Charvet, violon
Antoine Sobczak, contrebasse
Myriam Lafargue, accordéon
Didier Aschour, guitare
Thierry Deleruyelle, percussions

production Arcal et TM+
coproduction : Arcadi (Action régionale pour la création artistique et la diffusion
en Ile de France), la Maison de la Musique de Nanterre, La
Barbacane scène conventionnée à Beynes, le Théâtre de Sartrouville-
CDN ; le soutien du Fonds de Création Lyrique et dʼArcadi pour la diffusion
en Ile de France.

Humour, musique ludique, ironie, fête, danse, mélodie et voix mozartienne: c’est à partir de ces idées-là présentes déjà dans ma musique que j’aborde mon premier opéra avec Copi.
Un opéra bouffe, c’est-à-dire un genre à réinventer dans la production actuelle de l’opéra contemporain français.
Une formation instrumentale de chambre d’une dizaine de musiciens: une manière souple de monter et de redonner mon opéra. Ainsi, des saxophones, une guitare basse, des percussions de danses populaires d’Amérique du sud, un accordéon viendront se rajouter à l’ensemble TM+. Avec la direction précise et lyrique de Laurent Cuniot.
Une forme concise avec une heure de musique sans entracte: des arias, des duos, des quatuors vocaux, du chalutage et de la joie dans l’écriture vocale…
Et puis évidemment les voix: deux voix de contre-ténors et deux voix de femmes. Contrastes, équilibre, opposition, travestissement des voix. Des personnages fous et fous d’eux-mêmes, à moins que cela soit un seul et même personnage à multiples facettes?
La mise en scène d’un frère des planche: Jean-Christophe Saïs.
Enfin, le rythme et la pulsation des pièces de Copi : irrévérencieuses, trépidantes, tragiques mais solaires.

Contrairement à certaines espèces animales dont les portées comptent de nombreux petits, l’espèce humaine ne conçoit généralement, à chaque fécondation, qu’un seul embryon. Les naissances gémellaires constituent donc un phénomène remarquable qui a donné lieu à de nombreuses études. Celle de Copi est de loin la pus singulière. Au milieu de nulle part, en Alaska, chez les soeurs Smith, les soeurs Goldwashing androgynes elles aussi, chercheuses dor, braqueuses de banque, droguées, mortes et ressuscitées nous plongent dans un monde fantasmagorique où le verrou protecteur de la morale a sauté en faisant place au « tout est possible » qui fait peur et qui fascine.
C’est dans cet univers brut de décoffrage que nous nous proposons de raconter l’histoire de ces créatures immortelles tour à tour drôles et tragiques en laissant le génie de Copi nous envelopper dans son voile; et peut-être qu’un mélange hallucinogène se fera dans nos âmes où la douleur, le regret, le manque, l’angoisse se changeront en sirops. pourvu qu’il nous soit permis d’en exprimer leur étrange sauver-ur afin de nous enivrer

Durée 1h sans entracte • opéra chanté en français.