La Petite Sirène

Opéra féérique d’après Hans Christian Andersen
Musique : Régis Campo
Texte & mise en scène : Bérénice Collet

pour 4 chanteurs & 5 instruments

Présentation

Distribution

Musique


Régis Campo


Texte et mise en scène


Bérénice Collet, d’après Andersen


Direction musicale


Raoul Lay
Ensemble Télémaque


Les personnages


la petite sirène,
sa grand-mère,
sa sœur, la sorcière, le prince, la jeune fille


Lien vers «Une solitude de l'espace», extrait de album "Street-Art" Label Signature - Radio France © éditions Radio France (Ensemble TM+ dirigé par Laurent Cuniot)

 

Disponibilité

Trouver sa voie, sans perdre sa voix


Pour se faire aimer, faut-il renoncer à ce que l’on est ? Comment le prince peut-il s’éprendre de la sirène si elle n’a plus sa voix propre ? C’est à cette réflexion que nous invite cette sirène d’aujourd’hui.



Rêves aquatiques et désirs terrestres


La veille d’une grande décision, une adolescente s’endort. Traversée dans son rêve par la voix de la Petite Sirène qui, comme elle, s’apprête à commettre l’irréparable, elle voit sa chambre devenir le théâtre de tous les possibles : meubles et lumière se transforment, révélant un monde aquatique mystérieux et féérique, avant la rencontre éprouvante de la sorcière-araignée de mer, et la découverte du monde des humains.


Scolaire : du CM1 à la 5e


Public : En famille, 7-12 ans


Durée : 1h


Chanté en français


Technique : Opéra sans fosse / 15 pers. en tournée


Production déléguée de la tournée Arcal - Coproduction de la création Arsud-Région Sud, Opéras de Nice, Grand Avignon, Marseille, Toulon, Arcal, Ensemble Télémaque.

Intention

«Quelle bêtise irréparable peut commettre un adolescent ?», par Bérénice Collet


L’Opéra, grâce à sa musique enveloppante et immersive, permet, comme les contes et le théâtre, de donner à penser aux spectateurs - ici, aux jeunes spectateurs et à leurs parents, dans un cadre propice. L’esprit détendu est réceptif à l’histoire qu’on lui raconte, et se laisse plus facilement atteindre par le message qu’on veut lui délivrer.


Derrière la féérie aquatique de Hans Christian Andersen se cache un propos qui concerne particulièrement les enfants et adolescents dans la construction de leur rapport à eux-mêmes et de leurs relations aux autres : La Petite Sirène est un conte cruel et initiatique. En se mutilant, en renonçant à ce qu’elle est dans l’espoir illusoire de se faire aimer, elle donne un bel exemple de ce qu’il ne faut pas faire.


La jeune créature de quinze ans décide de quitter un monde où elle est choyée mais dont la beauté et les richesses ne lui semblent plus suffisantes pour combler ses aspirations : les attraits mystérieux d’un autre monde, qui lui est étranger et avec lequel elle n’aurait jamais dû entrer en contact, charment son esprit jusqu’à l’obsession. Pour accéder à ce monde et espérer approcher le prince dont elle ne sait rien mais qui la fascine, elle doit consentir à des transformations physiques sans retour et des sacrifices sanglants.


La Petite Sirène, afin de suivre son désir, accepte l’inacceptable, sans comprendre que ce faisant, elle détruit tout espoir de parvenir à ses fins : pour obtenir les jambes dont elle rêve, elle doit renoncer pour toujours à sa voix, qu’elle donne en paiement à la sorcière. Elle se prive ainsi de tout moyen de communiquer avec le prince. Comment dans ces conditions pourrait-il s’éprendre d’elle et en faire sa femme ? Notons d’ailleurs ce message annexe délivré par le conte, que l’apparence physique n’est pas suffisante pour faire naître l’amour, quoi qu’en dise la sorcière.


Quoi qu’il en soit, la Petite Sirène a beau savoir que la mort l’attend si elle échoue et que le prince en épouse une autre, elle persévère jusqu’au bout dans sa folie.


Autour d’elle, plusieurs présences, bienveillantes ou non : celle de sa grand-mère, figure maternelle qu’elle refuse d’écouter ; sa sœur, spectatrice impuissante ; la sorcière, cassante, trompeuse et cruelle, mais à qui la jeune sirène confie néanmoins son sort ; le prince, être sans consistance : la Petite Sirène aurait pu tomber amoureuse de n’importe quel humain ; elle est plus amoureuse d’une idée, d’un exotisme, que d’une vraie personne.


La sensation pour le public est celle, terrible, d’assister à une catastrophe annoncée. Dans ce contexte d’une cruauté inouïe, afin que l’espoir demeure, notre opéra fera surgir l’histoire de La Petite Sirène dans le rêve d’une adolescente contemporaine, elle-même sur le point de commettre une bêtise irréparable. À son réveil, la visite qu’elle aura reçue en songe l’aidera à reprendre ses esprits et à donner un nouveau cours à sa vie.


La Petite sirène invite chacun à accepter de s’aimer tel qu’il est. Se trahir, se mutiler, renoncer à ce que l’on est profondément ne permettra jamais de se faire aimer. Penser que l’on peut séduire quelqu’un en trahissant son identité profonde est une erreur dans laquelle il est facile de tomber à l’âge où l’on se cherche, où l’on apprend à se connaître et où l’on tisse des liens de plus en plus forts avec le monde qui nous entoure.


Comme enfermée dans un écrin aux mille détails, une boîte à musique, ou simplement une chambre d’adolescente, notre Sirène se tiendra dans un espace circonscrit sur scène et chargé de surprises, comme les éléments d’un rêve qui apparaitraient soudain les uns après les autres. Les musiciens encadreront cet espace d’images, baignés dans une lumière aquatique.


Nous chercherons l’émerveillement, en harmonie avec la musique féérique de Régis Campo, sans pour autant édulcorer la violence contenue dans le conte Ô combien signifiant de Andersen.



L'argument


La Petite Sirène est un des contes les plus célèbres de Hans Christian Andersen. Il a inspiré de nombreuses autres œuvres, avec lesquelles le conte original est parfois confondu. Il raconte l’histoire d’une jeune sirène, créature marine au corps de femme et à la queue de poisson, qui tombe amoureuse d’un prince humain, et va essayer de devenir humaine pour vivre à ses côtés.

Dates